« Vous ne vous intéressez peut-être pas à la guerre mais la guerre s’intéresse à vous » Léon Trotski

Une invitation imprévue, un environnement inconnu ; il faut y aller. Nous sommes mercredi 11 mai 2022 et se tient à Brussels Expo un évènement important sur la cybersécurité : « Cybersec Europe ». Un ami, appelons- le G., et moi nous y trouvons ; l’occasion pour l’un comme pour l’autre d’en apprendre plus mais pas seulement. De son côté, mon ami discute avec certains représentants des entreprises présentes, il expose sa vision et tente de la faire valoir. En tant que futur diplômé du domaine, G. est dans son élément. Lorsqu’il m’explique des aspects qui peuvent être incompris du grand public, je les assimile facilement.

 De mon côté, j’observe et avoue admirer les capacités relationnelles entretenues par G. Pour cet évènement, tout est conçu pour créer des interactions et saisir des opportunités. Dans cette optique, aller à la confrontation ne lui fait pas peur. C’est d’ailleurs dans ce milieu redoutable qu’est la tech qu’il faut oser. Il est vrai que malgré une réticence à la technologie en général, je ressens que la cybersécurité en vaut la peine : c’est la condition sine qua non à notre sécurité sur le net, là où, les dérives sont exponentielles. Et ce n’est pas Mikko Hyppönen, expert en sécurité informatique et chroniqueur finnois que nous avons écouté lors d’une conférence, qui va dire le contraire. Je le cite d’ailleurs plus au moins : « The role of the tech is essentially bad, bad, bad… » ; la cybersécurité est donc un processus continu dans lequel il faut investir, surtout dans un monde où l’informatique se développe pour être toujours plus rapide et complexe.

C’est à partir de cet évènement, à travers mes conversations et observations que je peux me permettre de conseiller en philosophant, ou l’inverse, à vous de voir. Effectivement, je remarque naïvement que la nouveauté amène à la création de futurs emplois. Que feraient aujourd’hui les acteurs de la cybersécurité si le secteur de la tech n’avait pas évolué à la vitesse adéquate pour qu’ils s’y intéressent ? G. ne s’y serait peut-être pas penché et nous ne nous serions peut-être pas retrouvés à la Cybersec Europe pour que j’écrive, un peu en son honneur, et surtout pour faire mesurer l’ampleur de ce qui se déroule. Car oui, le hasard et le destin ont fait en sorte que des personnes et programmes malveillants s’introduisent dans les systèmes informatiques, certains s’y sont souciés et les voilà désignés guerriers d’un conflit permanent.

Cette évolution constante de la tech peut faire peur. « Tout évolue trop vite, j’espère revenir à une époque révolue » pouvais-je clamer. Pourtant, celle-ci je ne l’ai pas connue et j’ai été assez drillé sur les dangers d’internet que pour m’y exposer entièrement. Mais il est vrai que là où je tombe parfois en effectuant mes recherches, je peux être désespérée. Par exemple, depuis l’apparition des réseaux sociaux, beaucoup se montrent vulnérables, il faut l’accepter. De plus, cette vulnérabilité s’étend de l’individuel au collectif, les entreprises sont-elles aussi menacées. Qui que nous faisons ou soyons, nous sommes vulnérables, le seul moyen pour limiter les dégâts est de se préparer au mieux. C’est en ce sens que je décide de mettre en avant les hommes qui tentent d’attaquer ceux qui en profitent.

De nouveau pour citer Mikko Hypponen : la technologie est de la responsabilité de tout le monde. J’en ai appris beaucoup de cet évènement auquel je n’étais pourtant que quelques heures. Je décide d’en faire ce court compte rendu pour les raisons que j’ai évoqué. De votre côté, pourquoi ne pas tenter audacieusement de vous intéresser aux métiers concrets de l’avenir, plutôt que de ressasser le passé et manifester à quel point le monde était mieux avant ?

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Ludivine Van Kerrebroeck.